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Brussel My Belle (2)

LES ÊTRES-ANGES

« Les êtres-anges » sont des créatures courantes « À Brussel My Belle », la capitale du surréalisme. On les rencontre fortuitement lorsque les mannequins exposés dans les vitrines entrent en harmonie avec la ville. Ces objets à la forme si humaine renvoient au réel comme des « symboles de notre condition » mais établissent également un lien avec un autre monde dégageant un sentiment d’inquiétante étrangeté. La photographie a le pouvoir de figer les vivants. Pourquoi ne pourrait-elle pas, a contrario, donner existence aux vies immobiles ?

 

C'est cette piste que l'auteure poursuit. Les reflets dans les vitrines sont ses pourvoyeurs de superpositions visuelles. Ils forment des combinaisons de rencontres insolites et poétiques. Le surgissement des scènes qui naissent de ces collisions est le ressort scénographique de tout reflet ; le télescopage entre deux plans visuels, entre un monde intérieur et un monde extérieur, permet ainsi au photographe d’effectuer des « photomontages naturels ». Cette technique, fruit du hasard et de la déambulation urbaine, a fasciné les surréalistes dès les années 20 et continue à fasciner les photographes qui souhaitent contribuer à une poétisation de la ville.

 

Poursuivant l’idée de capturer l’âme de Bruxelles à travers des instants éphémères et signifiants à la faveur du projet en noir et blanc  Brussel My Belle, ce troisième volet de Catherine Minala - après Kiss & Brol et Sous un Pavé, le Monde -  nous invite à une balade surréaliste.

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